vendredi 29 janvier 2010

mercredi 27 janvier 2010

mercredi 13 janvier 2010

Trois musiciens et une cinéaste

De telles complexités, à l’image même de ces âmes tourmentées par l’angoisse, ne peuvent qu’inspirer de jeunes interprètes comme les quatre participants au concert « midi en musique » du 14 janvier. Quatre ? Comptons : un pianiste, Sébastien Jaudon, formé par Jean Martin puis Pierre Pontier, conseillé par Jules Bastin et Christa Ludwig ; particulièrement actif autour des formes théâtrales et des spectacles transversaux, de l’accompagnement des chanteurs et de la direction orchestrale, S.Jaudon enseigne au Conservatoire Régional de Grenoble. Il en va de même pour le baryton Emmanuel Cury, qui, lui, dirige ce même établissement, et a commencé son parcours dans la danse contemporaine avant de rejoindre le chant – conseillé par Régine Crespin – qu’il pratique dans l’opéra, la mélodie ou l’oratorio (baroque). La soprano Nadia Jauneau-Cury est également pianiste de formation, cofondatrice du Trio Athena, interprète en création d’œuvres contemporaines, notamment de Vincent Paulet, et enseignante. La 4e, travaillant également à Grenoble, illustre la transversalité du propos demandé par « Musée en musique » à ces schumanniens inventifs : car Agathe Cury, la benjamine du Quatuor, est cinéaste. Elle a œuvré dans le cadre d’un collectif, Productions-Bled (série « Aventuriers »), et a été récompensée au festival « Tout Court » pour son film « Ether ».


Le réel n’est vrai que jusqu’à un certain point

« Les balances entre désir et angoisse, rêve et représentation, refuge de la solitude et soif de la femme sont le sujet du Dichterliebe, avait écrit Emmanuel Cury à la cinéaste. Nous n’attendons pas de toi, bien sûr, une illustration. Les libertés que tu cherches à prendre me semblent précieuses. Bannir la femme réelle de l’image me paraît un geste fort. » Et en effet Agathe Cury précisait : « J’ai envie de me sentir libre de créer entre musique et image un lien, qui sera différent à chaque film : ce pourra être une illustration exacte de l’histoire racontée par Heine, mais aussi un détachement de cela pour souligner une relation structurelle à la musique, l’ironie pourra répondre à la mélancolie, l’histoire se détachant alors du récit… » Il est résulté de cette réflexion sur les principes un « découpage » qui sépare la séquence récital au sens classique du terme : « L’amour et la vie d’une femme » donné en continu, et Dichterliebe, contrepointé par l’image qui attend la fin du 5e lied (ich will meine… ») pour 6 interventions qui font respirer la musique. Ainsi avec le mystérieux « ich grolle nicht » (sur la traduction duquel on a beaucoup varié : « je ne gronde pas », proposait Rémy Stricker – en son remarquable commentaire des « Lieder de 1840 » - pour annuler le traditionnel « j’ai pardonné » ; Emmanuel Cury essaie : « je ne te hais pas »…), la réalisatrice note « des sentiments violents, haine, rage, dissimulation ». Et d’imaginer « la douce violence d’objets que l’on casse au ralenti, une image lisse, lumineuse, un intérieur de femme que l’on saccage ». Pour l’ultime « Die alten… lieder » (Les vieux chants méchants, enterrons-les…) : « un petit garçon qui joue à être le roi et utilise la forêt comme décor de l’histoire qu’il se fabrique ». Cette vision décalée fait « songer » aux films des Surréalistes – qui ont tant aimé le romantisme allemand -, et en tout cas emmène vers la double affirmation des romantiques intransigeants : « La poésie c’est le réel absolu », dit Novalis, et « Le réel n’est vrai que jusqu’à un certain point », commente Ludwig Tieck.

Grenoble, Musée en musique. Jeudi 14 janvier 2010, Auditorium du Musée, 12h30. Robert Schumann (1810-1856) : Dichterliebe, Frauenliebe und Leben. Emmanuel Cury, baryton ; Nadia Jauneau-Cury, soprano ; Sébastien Jaudon, piano; Agathe Cury, film. Information et réservation : T.04 76 87 77 31 et www.musee-en-musique.com

http://www.classiquenews.com/applaudir/lire_article.aspx?article=3467&identifiant=201018YFTQD7M391YUZ59IOA7QUGV9U
that could be a cool festival...

dimanche 10 janvier 2010

Vertical window farm
When I lived in NOLA a few years ago, the Grey Ghost (a man who would go out at night and paint over gorgeous works of street art with grey paint) was rather big problem. Right after I left, I know he was busted for covering up a mural and received a court summons. Does anyone know what happened to him? I hope he was stopped! Would welcome all comments. If you have any links to stories, please share! I am writing about the effects and challenges of urban street art.
http://www.couchsurfing.org/group_read.html?gid=1909&post=4666677#gpid4666677